janvier 2009

Coups de coeur 2008

  • par
  • Jeux

Je vous souhaites à toutes et à tous une excellente nouvelle année pleine de bonnes choses et de bons moments ludiques !

2008 a été une excellente année ludique riche en nouveautés de qualité, voici les jeux qui m’ont particulièrement marqué cette année (Il ne s’agit pas forcément de jeux sortis en 2008 mais de jeux que j’ai découvert cette année là … Mieux vaut tard …)

Un jeu poids moyen

Dominion Dominion a été clairement pour moi la révélation de 2008 : un jeu simple (sans être un jeu “familial”, les mécanismes du jeux sont suffisamment clairs et logiques pour être abordés par le plus grand nombre de joueurs), fluide (une fois passés les premiers tours de jeu, tout s’enchaine à merveille) et riche (la construction de son deck est passionnante, les différentes configurations de partie entrainent des choix toujours différents). Jouer à Dominion rappelle inévitablement Magic l’Assemblée sans la partie cartes à collectionner et plutôt concentré sur la phase passionnante de création de sont deck : En effet à Dominion, si tout le monde part avec un deck identique (deck = ses propres cartes, sa pioche), chacun va devoir l’enrichir et le construire à sa guise en cours de partie tout en l’utilisant pour finalement acquérir des points de victoire. A son tour, on pioche des cartes dans son deck, on utilise les cartes piochées (actions), on achète de nouvelles cartes (grâce aux cartes Trésor) pour compléter son deck (le cartes Actions – pour mettre en œuvre sa stratégie, les cartes Trésor – pour acheter de nouvelles cartes, les cartes Points de Victoire – inutiles en cours de jeux car dépourvus d’action ou de valeur monétaire mais nécessaires pour remporter la partie).
Pour ceux qui seraient réticents aux jeux avec des cartes comportant du texte nécessitant une assez longue période d’apprentissage, je les rassure tout de suite : à Dominion seules 10 types de cartes actions (parmi 24) sont utilisées par partie, visibles de tous et donc assimilables par les joueurs avant de démarrer la partie. En revanche, c’est en enchainant les parties que vous affinerez votre stratégie et trouverez les combos efficaces et ceci avec des configurations de départ toujours différentes promettant à Dominion une grande durée de vie.
Une fois maitrisée, une partie de Dominion ne dépasse jamais l’heure de jeu … une jeu qui devient vite addictif !
Dominion de Donald X. Vaccarino (Filosofia) | 2 à 4 joueurs | Comment ça marche ? (par Filosofia)

Un jeu à deux – Poids lourd

Twilight Struggle Twilight Struggle est clairement un gros jeu à la limite entre le jeu de société et le wargame pour 2 joueurs prêts à se lancer dans plus de 3 heures d’affrontement tendu en pleine période de la guerre froide entre les blocs de l’ouest et de l’est. Twilight Struggle est basée sur une mécanique de “Card driven” : plutôt que de déplacer ses pions et d’avoir tous les éléments du jeu sous les yeux, les cartes piochées à chaque début de phase vont vous donner un contexte, les évènements historiques qui peuvent avoir lieu … Alors là j’entends déjà les voix des puristes s’élever : oui mais alors on ne maitrise rien, on subit le tirage des cartes !!! Effectivement on n’est pas dans une partie d’échec où tout peut être maitrisé mais dans un jeu totalement immersif dans lequel on retrouve les évènements qui ont marqué l’histoire et nos mémoires (l’affaire des missiles de Cuba, la crise de Suez, le plan Marshall, la pacte de Varsovie, la course à l’espace, ….), dans lequel on peut influer en retardant certains évènements, en créant les conditions favorables à un coup d’état, en favorisant ou retardant l’arrivée d’un chef d’état influant, bref en tirant les ficeles de ce monde bipolaire qui a marqué l’histoire de 45 à la fin des années 80.
Twilight Struggle est un jeu totalement immersif, pour le peu que l’on ait quelques notions d’histoires (mais c’est l’occasion pour ceux qui ont oublier de se replonger dans cette période), assez facile d’accès pour ce type de jeu (les règles sont limpides, logiques et faciles d’accès, ne nécessitant pas de se replonger dans le livret à longueur de partie pour traiter telle ou telle exception). Attention tout de même, on est plus proche de la simulation que du jeu de société classique ; soyez donc prêt à une première partie d’environ 5 heures, mais vous passerez un excellent moment et ne verrez pas le temps passer ; et vous ne tarderez pas à vouloir y revenir pour tenter de nouvelles stratégie et rejouer l’histoire à la tête d’un des deux blocs.
Twilight Struggle de Ananda Gupta et Jason Matthews (GMT Games) | 2 joueurs | La règle du jeu

Un jeu d’ambiance

Gambit 7 Voilà un jeu de questions mais pas de connaissance ni d’érudition. Le jeu ne consiste pas forcement à trouver la bonne réponse mais plutôt à parier sur celui qui est le plus susceptible de l’avoir trouvé. Gambit 7, se joue en 7 questions. Les réponses sont toujours des nombres. Chaque joueur (ou équipe) inscrit sa réponse sur sa mini-ardoise : il faut tenter de s’approcher de la bonne réponse sans la dépasser. Ensuite, les réponses sont révélées et classées de façon croissante. Vient alors la phase de paris, limité dans le temps : Tout le monde parie alors sur la réponse qu’il pense être la bonne, pas forcement la sienne pour rapporter des points (les nombres médians rapportent moins de points que les nombres extrêmes), il est possible de changer d’avis tant que le sablier n’est pas totalement écoulé. Pour cela, chaque équipe peut utiliser ses 2 jetons “simple paris” qu’il positionne sur une piste de jeu, ou bien son jeton “Gambit” qui permet de miser Quit ou Double sur une réponse (soit il multiplie son score par 7, soit il revient à 0 !). Les parties de Gambit 7 sont toujours animées, rythmées et déclenchent de nombreux fous rires comme savent le faire des jeux comme Time’s Up ou Bonne Question. Bref un excellent jeu d’ambiance pouvant se joueur de 3 à 21 joueurs (l’idéal étant au moins 6 joueurs).
Gambit 7 de Dominic Crapuchettes (Days of Wonder) | 3 à 21 joueurs | La règle du jeu

——————-

D’autres jeux m’ont aussi particulièrement marqué cette année, les voici :

Jeux poids lourd


Agricola de Uwe Rosenberg (Ystari Games) | 1 à 5 joueurs | La règle du jeu

Jeux poids moyen


Néfertiti de Jacques Bariot, Thomas Cauet, Guillaume Montiage (Matagot) | 3 à 4 joueurs | La règle du jeu


Pandémie de  Matt Leacock (Filosofia) | 2 à 4 joueurs | La règle du jeu

Jeux d’ambiance


Pit de Edgar Cayce (Repos Production) | 3 à 8 joueurs | La règle du jeu

Jeux à deux


Okko de Laurent Pouchain (Hazgaard Editions) | 2 joueurs | La règle du jeu


Ninja vs Ninja de Tushar Gheewala (Out of the Box) | 2 joueurs | La règle du jeu
(Pour Ninja, spécial clin d’œil à David et Stéphane de Jocade)